2.4. Qu’est-ce que la fraternité en franc-maçonnerie ?

Entre eux, les francs-maçons s’appellent « frères » ou « sœurs ». Même si fraternité ne doit être confondue avec fratrie, cette référence à une ascendance biologique commune engage chaque franc-maçon à reconnaître ses frères et sœurs comme autant « d’autres lui-même ». C’est un principe éthique fait à la fois d’attention, d’écoute et de respect de l’autre dans sa différence. Il s’impose à tous les francs-maçons, facilitant ainsi la recherche en commun de la sagesse.

Comme l’écrivait Épicure qui l’appliquait déjà à sa communauté philosophique :
●   « Ce qui nous aide dans la fraternité, ce n’est pas tant l’aide que nous donnent les frères que notre confiance dans cette aide ». La fraternité ne doit pas être fondée sur l’intérêt prédéterminé.
●   « Ni celui qui recherche continuellement son intérêt dans la fraternité, ni celui qui jamais n’y associe son intérêt n’est frère, car l’un trafique de ses faveurs1 pour en tirer bénéfice et l’autre se coupe radicalement de tout bon espoir pour l’avenir ». La fraternité est nécessairement réciproque. Cette réflexibilité s’impose au nom des principes de liberté et d’égalité et efface toute relation de dépendance entre deux membres de la communauté.


2.3. En quoi consistent les travaux des francs-maçons ?

Si les francs-maçons empruntent leur nom et une grande partie de leurs symboles aux « maçons opératifs » bâtisseurs de cathédrales, les francs-maçons sont aujourd’hui « spéculatifs » (du verbe latin speculare, réfléchir).

Cette réponse considère donc d’abord comme « travaux maçonniques » les activités menées en commun par les francs-maçons pour faire vivre leur Loge et partager leurs réflexions symboliques ou sociétales en Tenue.
●   Notre loge Aménité et Fidélité organise régulièrement un minimum de deux tenues par mois.
●   Les tenues sont ouvertes à tous les francs-maçons du Degré auquel elles se tiennent.
●   Chaque tenue est un moment privilégié qui réunit les francs-maçons en Atelier pour partager leurs réflexions.
●   Chaque sujet porté à l’ordre du jour est préparé par un Orateur membre de la loge ou par un invité extérieur pouvant être un franc-maçon ou un Profane ayant une expertise pour le sujet traité.
●   Les thèmes abordés peuvent être choisis par la loge ou sélectionnés par l’Obédience pour être traités par tous les ateliers [appelées « Question à l’Étude des Loges » [QEL]].
●   Lors d’une tenue, le déroulement des présentations et des prises de parole est strictement structuré par le Rituel.

Selon leurs centres d’intérêt, les francs-maçons peuvent choisir de contribuer aux nombreuses commissions de travail.
Le travail en commission est libre, en ce sens qu’il n’est pas soumis à un rituel.
Une commission peut être locale ou nationale, temporaire ou permanente. Pour exemples :
●   Les commissions Laïcité, Bioéthique, Numérique, Développement Durable… sont autant de commissions nationales permanentes ;
●   Les questions à l’étude des loges sont traitées par leur commission locale temporaire avant validation locale et remontée de leurs conclusions pour consolidation régionale puis nationale ;
●   La création de ce site a été confiée à une commission locale temporaire qui sera remplacée à terme par un comité permanent de rédaction ;
●   Une commission locale permanente est en charge de la revue régulière de notre interprétation du rituel ;
●   …

Un franc-maçon peut également voyager dans d’autres ateliers, c’est-à-dire assister en Visiteur aux tenues organisées par d’autres loges, à l’occasion d’un déplacement en France ou à l’étranger.

2.2. Quelles sont les valeurs communes aux francs-maçons ?

Tous les francs-maçons partagent un tronc commun de valeurs issues de l’héritage historique de la maçonnerie anglo-saxonne. Cette dernière a été créée pour le développement personnel de ses membres, afin qu’ils participent à l’amélioration matérielle et morale de la société en y développant les valeurs humanistes.

Les valeurs défendues par notre Loge Aménité et Fidélité sont celles du Grand Orient de France1.


2.1. Quels sont les principaux déclencheurs qui font qu’un candidat franchit le pas ?

Le parcours personnel qui amène un candidat à frapper à notre porte est toujours une longue maturation, accompagnée de nombreux doutes et hésitations. Les déclencheurs varient d’un candidat à l’autre.

Le plus commun est la curiosité que suscite la franc-maçonnerie, son histoire, ses contributions et ses secrets1. Après tout, la curiosité n’est-elle pas un moteur constant de nos progrès ?

L’opportunité d’une rencontre avec un franc-maçon ou la lecture d’une prise de position par un de leurs représentants a souvent réveillé une volonté d’en savoir plus et, pourquoi pas, de participer à nos travaux.

Parmi les motifs moins avouables, il peut y avoir la recherche d’un réseau relationnel au bénéfice d’un intérêt personnel. Cette attente sera très rapidement déçue, tant notre conception de la fraternité2 s’éloigne de la recherche du bénéfice individuel immédiat.

Beaucoup des candidats ont déjà un passé associatif au service de la communauté ou se sont engagés dans un mouvement syndical ou politique. Ils souhaitent alors prolonger cet engagement d’une autre façon, en rencontrant des personnes d’origines ou d’opinions différentes, mais partageant l’envie de penser une utopie pour améliorer la société.

Un attrait marqué pour l’ésotérisme ne fait pas partie des premiers motifs qui poussent à rejoindre la franc-maçonnerie. Ce n’est que plus tard, avec la pratique de ces outils maçonniques, que se réveille généralement l’intérêt pour d’un franc-maçon pour le rituel, le symbolisme ou la démarche initiatique.